Le gouvernement envisage de pérenniser la vidéosurveillance algorithmique après les JO.
Le gouvernement envisage de pérenniser l'usage de la vidéosurveillance algorithmique, initialement mise en place à titre expérimental durant les Jeux olympiques. Le ministère de l'Intérieur avait auparavant affirmé que ce dispositif ne dépasserait pas la période des JO, bien que la législation actuelle permette déjà son extension jusqu'au 31 mars 2025. Matignon attend désormais le rapport d'un comité d'évaluation prévu pour fin décembre avant de prendre une décision définitive.
Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier a exprimé son souhait de voir cette technologie, testée pendant les JO, devenir une méthode généralisée pour répondre aux enjeux sécuritaires. Selon des informations obtenues par franceinfo, le gouvernement envisage donc d'étendre l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique.
Cette technologie a été déployée pour la première fois dans le cadre de la loi adoptée en avril 2023, non seulement durant les Jeux, mais aussi lors de grands événements tels que des concerts de Dépêche Mode, Black Eyed Peas, Taylor Swift et le tournoi de Roland-Garros. Elle repose sur des logiciels intégrés aux caméras de surveillance, permettant de détecter en temps réel des comportements jugés anormaux ou présentant un risque potentiel, avant d'alerter un opérateur.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, soutient cette généralisation, alors même que le ministère de l'Intérieur se montre plus réservé. Selon les autorités, le bilan de cette expérimentation est jugé satisfaisant, bien que des améliorations soient encore nécessaires, notamment pour la détection d'armes, de départs de feu ou d'objets abandonnés. Un rapport du comité d'évaluation, attendu d'ici fin 2024, devrait permettre d'affiner la position du gouvernement sur la question. Cependant, des associations de défense des libertés expriment leurs craintes quant à une surveillance généralisée, insistant sur l'importance de ne pas franchir la ligne rouge que représente l'utilisation de la reconnaissance faciale.
Source: Franceinfo
Publié le 04/10/2024 12:38:13